À la fois ACTE technique, ATTITUDE de rupture face à un monde numérique CONTINU, ENGAGEMENT politique à différents niveaux, le hacking est un terme qui embarque de multiples dimensions aussi bien réelles que FANTASMÉES. Regroupés autour de principes de transgression, de contre-pouvoir, de RÉSISTANCE, mais aussi de TRANSPARENCE et du PLAISIR à détourner les systèmes, les hackers sont des faiseurs, mettant à profit un éventail de compétences, et une culture aussi bien technique que politique. Si on agit en hacker, quel est le terrain de jeu? Pour comprendre, il faut participer, arpenter les espaces numériques, symboliques ou rêvés où se bricolent, se testent et échouent parfois les tentatives de résistance. Dans un premier temps, explorer. Si les hackers opèrent traditionnellement dans le langage (informatique, politique) c'est par la brèche du langage qu'il faudrait pénétrer. Code informatique, reverse engineering, algorithmique sont les parties techniques de ce que la langue possède de performatif. Il faut donc tirer les vers du nez du hacker, plonger dans ses termes et lui rendre la pareille en activant un lexique, en le rendant opérant. Les termes deviennent des principes, une bibliothèque de protocoles qu'il s'agira de mettre à exécution dans des contextes variés (dans une machine, au sein du groupe de chercheurs, avec des étudiants dans l'école, ...). Ces protocoles donneront lieu à des tentatives performées, à des constructions de dispositifs techniques, à des échecs répétés. Cette bibliothèque pourra prendre la forme d'un bréviaire, d'une somme physique stockées hors des réseaux. liste des premier termes du lexique : ENGAGEMENT FIABILITÉ FIGURE DU HACKER TRANSPARENCE FANTASME FICTION ATTITUDE CONTINU ACTION PERFORMATIVITÉ MOINS WORKSHOP RESISTANCE DEVIANCE BRACONNAGE DISPARITION EFFICACITÉ OPÉRABILITÉ TRANSMISSION ARCHIVAGE SECRET